Qu’est-ce que le tir ?

Le tir sportif est un sport de maîtrise et de précision. Il exige de la discipline et un entraînement régulier tout au long de l’année. Il apporte au tireur un développement de nombreuses facultés :

  • connaissance de soi

  • concentration

  • maîtrise de ses émotions

Sport olympique, le tir est depuis toujours dans notre pays un sport national et constitue une riche tradition.

 

 

PRÉCISION, FORCE MENTALE ET BONNE CONDITION PHYSIQUE

  1. Précision: Un œil précis, une main calme et une bonne position – les conditions de base au Sport de tir.

  2. Force mentale:  Seuls ceux qui sont prêts dans leur tête mettent dans le mille: la faculté à se concentrer constitue la moitié du chemin à parcourir.

  3. Bonne condition physique: Le meilleur tireur est celui qui bouge le moins. Seul celui qui a une bonne condition physique peut y arriver.

Les raisons qui font du tir un sport idéal à tout âge !

  1. Le tir n’étant pas un sport de contact, les risques de blessure sont nuls à condition d’appliquer strictement les règles de sécurité.

  2. Le tir peut se pratiquer à un âge avancé. Il est courant de voir plusieurs générations s’affronter dans les compétitions et être sur un pied d’égalité.

  1. Le tir est un sport de concentration. Or, on en a constamment besoin, par exemple dans la conduite d’un véhicule.

  2. Le tir oblige à s’adapter à des situations changeantes, ce qui entretient l’agilité mentale et les facultés d’observation.

  3. Etre en bonne santé et avoir une bonne acuité visuelle sont des atouts indispensables. Le tireur est encouragé à garder une bonne hygiène de vie.

  1. Même si ce n’est pas un sport de mouvement, le tir oblige à faire des efforts physiques qui entretiennent la musculature.

  2. Le tir peut être pratiqué toute l’année, soit dans les stands ouverts durant la belle saison, soit dans les halles en hiver.

  3. Le tir est un sport qui entretient et développe les contacts sociaux, car il se pratique au sein d’un club ou d’une société. Pour peu que l’on accepte de consacrer un peu de temps, on a le loisir de démontrer ses talents d’organisateur et d’administrateur.

  1. Avec les possibilités de formation offertes, le tir convient aux personnes désireuses de progresser et de pratiquer différentes disciplines (pistolet, fusil, carabine, etc.).

  1. Dans les concours, la compétition est motivante et permet de satisfaire des ambitions personnelles et de contribuer au bon renom d’une société. La participation aux concours exige une grande discipline et un respect très strict de nombreux règlements. Cela va de la tenue des horaires jusqu’à la conformité des équipements. Aucun manquement n’est toléré.

Ce document est inspiré d’un article paru dans le magazine Smash 3/2018 sous le titre « 10 raisons qui font du tennis un sport idéal à tout âge ».

 

 

 

 

Le tir sportif, un aperçu

Le tir est un sport reconnu non seulement en Suisse, mais dans le monde entier.

C’est le troisième sport individuel pratiqué, juste après le tennis et le golf. Il s’agit d’un sport diversifié, grâce à ses nombreuses disciplines, et qui se pratique presque à tout âge.

Le sport de tir, en Suisse, comprend le sport populaire et le sport d’élite. Il s’exerce avec des pistolets, des carabines, des arbalètes, des mousquetons et des fusils d’assaut. L’ensemble de ces armes, y compris les armes à air comprimé, sont considérées comme armes sportives. Seules les armes répertoriées dans le catalogue de la Fédération sportive suisse de tir (FST) peuvent être utilisées dans les stands officiels. A relever que le tir à l’arc et le tir de chasse obéissent à des règles particulières indépendantes de la FST.

Le sport populaire est accessible dès l’âge de 10 ans à toute personne de nationalité suisse. Les étrangères et étrangers doivent obtenir une autorisation des autorités cantonales. Tant que la vue et la santé le permettent, le tir peut s’exercer jusqu’à un âge très avancé.

Le sport d’élite se pratique sous l’égide du Centre de compétences du Sport d’élite de la Fédération sportive suisse de tir, responsable de la formation des athlètes des équipes nationales de tir. Les sociétés de tir s’occupent de la relève et participent à la formation des talents.

Les nombreuses disciplines du sport de tir ont toutes en commun l’utilisation d’une arme pour tenter d’atteindre, avec le maximum de précision et de façon répétitive, une cible située à une certaine distance. Les cibles, selon les disciplines, sont situées à des distances allant de 10 à 300 mètres.

Le tir se pratique dans des sociétés de tir ou des clubs de tir, regroupés en sociétés cantonales, comme par exemple la Société cantonale des tireurs fribourgeois pour le canton de Fribourg. Au niveau national, les sociétés cantonales font partie de la Fédération sportive suisse de tir (FST) qui est membre de la Swiss Olympic Association (Swiss Olympic). La FST collabore aussi avec les autres Associations de tir nationales. En outre, la FST fait partie du Comité International Olympique (CIO), de l’European Shooting Confederation (ESC) et de l’International Shooting Sport Federation (ISSF). Ces organismes établissent les règles de compétition tant au niveau national qu’international.

Certaines disciplines sont olympiques, comme le pistolet et la carabine à air comprimé à 10 mètres, le pistolet à 25 mètres, le pistolet et la carabine à 50 mètres. Des compétitions nationales et internationales se déroulent également avec d’autres armes de sport, en particulier à la distance de 300 mètres.

Aspects sécuritaires Le fait d’utiliser une arme pour pratiquer le tir est contesté par certains milieux qui prétendent que le tir est un facteur de violence et de criminalité. Cette analyse est réfutée tant par les adeptes du sport de tir que par les faits puisqu’il est prouvé que la proportion de crimes de sang effectués à l’arme blanche est bien supérieure à celle des armes à feu. Ce ne sont pas les armes qui tuent, mais bien l’être humain qui les utilise à mauvais escient. Le sport de tir exige des tireuses et des tireurs le sens de la responsabilité, le calme, la concentration, le respect d’autrui et la camaraderie, toutes valeurs opposées à la violence.

En Suisse, la plupart des pratiquants du sport de tir ont reçu une formation dans le cadre des cours de jeunes tireurs et du service militaire. Aujourd’hui, ce n’est cependant plus toujours le cas du fait de la diminution des effectifs de notre armée. Les sociétés de tir veillent donc à ce que leurs nouveaux membres aient les connaissances nécessaires pour pratiquer le tir sans risque pour eux-mêmes et pour leurs camarades. Le cas échéant, les sociétés de tir doivent donc assurer la formation des nouveaux membres avant de les admettre définitivement. A cette fin, elles comptent dans leurs rangs des moniteurs et des entraîneurs masculins et féminins ayant une formation appropriée.

  

Que faire pour pratiquer le tir ?

La personne intéressée doit s’annoncer auprès d’une société de tir ou d’un club de tir et demander son admission. On trouve des adresses sur internet. Pour les ressortissants étrangers, une autorisation cantonale est nécessaire. Une personne astreinte aux exercices fédéraux peut aussi se renseigner lors l’accomplissement de son tir militaire.

La société de tir interpellée vérifie que la candidate / le candidat remplit les conditions d’admission et possède les connaissances nécessaires pour manier l’arme de sport qu’elle / il possède ou a l’intention d’acquérir (voir à ce propos les directives de la Loi sur les armes). Le cas échéant, elle s’occupe de sa formation. N’oublions pas qu’elle engage sa responsabilité en acceptant un membre.

Une fois admis dans une société de tir, la nouvelle / le nouveau membre peut participer aux exercices de la société et acquérir la munition nécessaire.

Si la tireuse / le tireur veut participer à des compétitions cantonales ou nationales, elle / il doit demander à sa société de tir de lui commander une licence auprès de la FST. Cette licence n’est pas indispensable pour effectuer les exercices fédéraux et pour participer aux tirs internes des sociétés.

Tout membre d’une société de tir reconnue est assuré auprès de l’USS Assurances (assurance-accidents des sociétés suisses de tir) à titre subsidiaire en cas d’accidents, de dommages matériels et de responsabilité civile. Lors de l’accomplissement des exercices fédéraux (tir militaire et tir fédéral en campagne), il est en outre assuré par la Confédération (assurance militaire).

Source Société des Carabiniers de Lausanne

Quelques conseils pour réussir ses tirs (méthode Simonet)

1. En entrant dans le stand

Quelles sont les conditions de lumière (côté du soleil) et de vent (le cas échéant corriger tout de suite).

Préparer son équipement. Réfléchir au programme de tir et choisir sa cible (si possible).

 

 

2. Installation et réglages préliminaires

Prendre une bonne position. Au repos, l’arme doit être pointée sur le centre de la cible. Si nécessaire, avancer ou reculer un peu le corps.

Fusil standard : serrer à fonds la courroie et vérifier sa position sur le bras.

Port de la casquette, baisser un ou les deux rabats en cas d’éblouissement mais attention à ne pas trop obscurcir si les cibles sont brillantes (cela provoque une ouverture de la pupille qui rend l’image floue).

Mettre un filtre foncé si les cibles sont brillantes, mais seulement dans ce cas !

Placer l’oeil le plus près possible du dioptre. Régler l’iris aussi petit que possible (cela rend l’image de la cible plus nette).

Fusil standard: Régler le ring pour qu’il y ait un espace suffisant autour du noir de la cible. Se rappeler: soleil sur la cible = petit noir, soleil contre le tireur = gros noir).

Fusil d’assaut: Attention à la position du doigt sur la détente. Plutôt vers l’intérieur.

Exécuter plusieurs exercices de visée avec respiration en gardant la position environ dix secondes chaque fois. Vérifier qu’en phase expirée, l’arme se trouve au bon endroit sur la cible.

3. Visée et lâché du coup

Respirer deux ou trois fois à fonds et lentement en visant. Presser la détente dès le début jusqu’au cran d’arrêt.

En phase expirée (sans vider complètement les poumons), arrêter le mouvement et exercer une pression constante jusqu’à ce que le coup parte. Ne pas viser plus de 2 à 3 secondes ! Si le coup ne part pas, recommencer le processus.

Fusil d’assaut: Se concentrer sur le guidon et laisser un espace suffisant sous le noir de la cible (ne pas chercher à raser le noir !).

Ne pas avoir peur de corriger suffisamment. Calculer la correction en fonction de l’emplacement du coup. Au FAS 90, un cran en hauteur ou en largeur = 4.5 cm.

Se rappeler que le vent venant de droite fait monter les coups et venant de gauche les fait descendre.

Le soleil repousse les coups. Attention aux mirages en cas de soleil et de vent. Il n’y a dans ce cas pratiquement pas de remèdes !

Source Carabiniers de Lausanne / FG / 26.8.2016